Le slam est une performance collective ouverte qui
s’appuie sur 3 points:
Un moment ouvert à tous autour de l’oralité et de toutes les formes de poésie
Un mouvement pour rendre la poésie plus vivante et plus accessible
Une pratique où personnes expérimentées et débutantes, sont au même niveau : le corps, la voix et le texte en sont les uniques accessoires.
BRÈVE HISTOIRE DU SLAM
Le slam («
claquer » en anglais) est un mouvement poétique, social et culturel inventé en
1986 par Marc Smith, meneur de la troupe de poètes le Chicago Poetry. À la
demande de Dave Jemilio, propriétaire d’un club de jazz d’un quartier
défavorisé de Chicago, il met en place une scène hebdomadaire nommée
ironiquement Uptown Poetry Slam (le tournoi de poésie des
beaux quartiers). C’est un concours de poésie ouvert à tous, interactif, où les
juges sont choisis au hasard dans le public. Le succès est au rendez-vous, le
public étant curieux de voir qui va remporter le slam (chelem) de la
semaine. Au-delà de la qualité du texte, sont aussi jugées la théâtralité de la
performance et sa mise en scène. L’idée de Marc Smith est de désacraliser la
poésie, dans sa pratique comme dans son écoute, de la rendre moins élitiste.
La pratique se répand rapidement aux
États-Unis, puis en Europe (à partir de l’Allemagne) dans les années 90. En
1998, le film Slam du français Marc Levin introduit le terme
en France et permet la découverte de cette pratique. Le mouvement slam se
développe alors sous la forme originelle des tournois mais également sous la
forme de scènes ouvertes.
Cette
pratique a autant hérité des cultures poétiques européennes et américaines
qu’africaines, en y mêlant la volonté de donner la parole à toutes et à tous,
afin d’abolir les frontières cloisonnant les styles et les genres, séparant les
« poètes de rue » des « poètes académiques ».
QUATRE
INGRÉDIENTS : VOIX, TEXTE, CORPS, PUBLIC
Le slam est une pratique de
l’écriture et de l’art oratoire mêlant poésie et spectacle vivant. Le slameur
est censé composer lui-même les textes qu’il déclame. Considéré comme un poète,
son style d’élocution se rapproche de celui d’un rappeur. Le slam est
d’ailleurs souvent assimilé au rap. Les deux arts sont pourtant différents. Le
premier est un tournoi de poésie et l’autre un genre musical. Le slam a ainsi
pour vocation d’être partagé. Il a été popularisé par ses scènes ouvertes (dans
des bars, cafés-concerts, MJC, théâtres…) et ses tournois où s’affrontent des
slameurs aux noms de scène singuliers, où les juges sont choisis dans le public
et où la session est animée par un Maître de cérémonie qui rythme la session et distribue la
parole. Un seul texte est déclamé par passage sur scène et pour chaque texte
dit, un verre est offert au slameur ! Et
chacun devient ainsi slameur, même s’il s’agit de sa première participation.
Slamer, implique non seulement la
voix mais aussi le corps. Il ne s’agit pas juste lire son texte devant un
public : il faut aussi s’engager physiquement. Sur scène aucun décor, costume
ou accessoire n’est admis : juste la parole nue, la prestation qui doit durer
au maximum trois minutes. La musique n’est également pas acceptée lors des slam
sessions. Certains slameurs connus comme Grand Corps Malade posent
toutefois leurs textes sur des mélodies.
Aujourd’hui, ces scènes slam engagent
de nombreuses communautés dans l’art du langage. Plusieurs centaines
d’événements sont organisés chaque mois partout dans le monde.
LES VALEURS
Ce mouvement artistique se veut
ouvert à tous, communautaire, axé sur la rencontre entre des personnes de
différents milieux, origines et générations. Les règles sont minimes. Il s’agit
de s’exprimer librement, sans contraintes.
Les valeurs que le slam véhicule en
font un mouvement également social : encourager les artistes, stimuler la
créativité, faire participer, promouvoir respect, partage, ouverture d’esprit,
liberté d’expression et d’opinion, interactivité… Ainsi « l’idée du
slam n’est pas de créer des stars, ni même de glorifier le poète, mais de
servir la communauté » (Wendell Berry – écrivain).
De nombreuses associations utilisent
ainsi le slam pour aider jeunes et moins jeunes. Cette pratique permet
d’apprivoiser l’écriture, la sortir du cadre scolaire et en faire un terrain de
jeu et de plaisir, mobiliser des compétences d’expression écrite comme orale de
façon ludique et animée, apprendre à se mettre en scène, gérer le regard de
l’autre, l’écoute et développer son imagination.
L’exemple vaut mieux que la leçon
Chadeline,
gagnante de la finale de slam France-Québec
Lisette
Ma-Neza championne de Belgique. Magnifiiiiique !
Orchestre Philharmonique et slam, étonnant mélange
« ça slame à l’orchestre », c’est le nouveau projet pédagogique qui est mené cette semaine auprès de 2000 élèves du secondaire.
L’asbl
La Zone et l’OPRL se sont associés et proposent un mariage étonnant de la
musique classique et du slam. Le classique et le moderne se rencontrent sur
scène pour sensibiliser des jeunes du secondaire. Une collaboration inédite
entre l’orchestre philharmonique royal de Liège et la Zone. Nous avons assisté
au concert organisé ce matin à l’Ipes de Huy,
Les
jeunes étaient invités à s’inscrire par la suite à des ateliers slam et
pourquoi pas à se produire l’an prochain sur scène avec les musiciens de
l’orchestre philharmonique.
Pour
les malins de chez malin ou pour ceux qui veulent le devenir.
QU’EST-CE QUE LE SLAM ?
Source :
https://www.theatreinlove.com/atelier-slam-%C3%A9criture-et-d%C3%A9clamation/qu-est-ce-que-le-slam/
Le slam est une performance collective ouverte qui s’appuie sur 3 points:
BRÈVE HISTOIRE DU SLAM
Le slam (« claquer » en anglais) est un mouvement poétique, social et culturel inventé en 1986 par Marc Smith, meneur de la troupe de poètes le Chicago Poetry. À la demande de Dave Jemilio, propriétaire d’un club de jazz d’un quartier défavorisé de Chicago, il met en place une scène hebdomadaire nommée ironiquement Uptown Poetry Slam (le tournoi de poésie des beaux quartiers). C’est un concours de poésie ouvert à tous, interactif, où les juges sont choisis au hasard dans le public. Le succès est au rendez-vous, le public étant curieux de voir qui va remporter le slam (chelem) de la semaine. Au-delà de la qualité du texte, sont aussi jugées la théâtralité de la performance et sa mise en scène. L’idée de Marc Smith est de désacraliser la poésie, dans sa pratique comme dans son écoute, de la rendre moins élitiste.
La pratique se répand rapidement aux États-Unis, puis en Europe (à partir de l’Allemagne) dans les années 90. En 1998, le film Slam du français Marc Levin introduit le terme en France et permet la découverte de cette pratique. Le mouvement slam se développe alors sous la forme originelle des tournois mais également sous la forme de scènes ouvertes.
Cette pratique a autant hérité des cultures poétiques européennes et américaines qu’africaines, en y mêlant la volonté de donner la parole à toutes et à tous, afin d’abolir les frontières cloisonnant les styles et les genres, séparant les « poètes de rue » des « poètes académiques ».
QUATRE INGRÉDIENTS : VOIX, TEXTE, CORPS, PUBLIC
Le slam est une pratique de l’écriture et de l’art oratoire mêlant poésie et spectacle vivant. Le slameur est censé composer lui-même les textes qu’il déclame. Considéré comme un poète, son style d’élocution se rapproche de celui d’un rappeur. Le slam est d’ailleurs souvent assimilé au rap. Les deux arts sont pourtant différents. Le premier est un tournoi de poésie et l’autre un genre musical. Le slam a ainsi pour vocation d’être partagé. Il a été popularisé par ses scènes ouvertes (dans des bars, cafés-concerts, MJC, théâtres…) et ses tournois où s’affrontent des slameurs aux noms de scène singuliers, où les juges sont choisis dans le public et où la session est animée par un Maître de cérémonie qui rythme la session et distribue la parole. Un seul texte est déclamé par passage sur scène et pour chaque texte dit, un verre est offert au slameur ! Et chacun devient ainsi slameur, même s’il s’agit de sa première participation.
Slamer, implique non seulement la voix mais aussi le corps. Il ne s’agit pas juste lire son texte devant un public : il faut aussi s’engager physiquement. Sur scène aucun décor, costume ou accessoire n’est admis : juste la parole nue, la prestation qui doit durer au maximum trois minutes. La musique n’est également pas acceptée lors des slam sessions. Certains slameurs connus comme Grand Corps Malade posent toutefois leurs textes sur des mélodies.
Aujourd’hui, ces scènes slam engagent de nombreuses communautés dans l’art du langage. Plusieurs centaines d’événements sont organisés chaque mois partout dans le monde.
LES VALEURS
Ce mouvement artistique se veut ouvert à tous, communautaire, axé sur la rencontre entre des personnes de différents milieux, origines et générations. Les règles sont minimes. Il s’agit de s’exprimer librement, sans contraintes.
Les valeurs que le slam véhicule en font un mouvement également social : encourager les artistes, stimuler la créativité, faire participer, promouvoir respect, partage, ouverture d’esprit, liberté d’expression et d’opinion, interactivité… Ainsi « l’idée du slam n’est pas de créer des stars, ni même de glorifier le poète, mais de servir la communauté » (Wendell Berry – écrivain).
De nombreuses associations utilisent ainsi le slam pour aider jeunes et moins jeunes. Cette pratique permet d’apprivoiser l’écriture, la sortir du cadre scolaire et en faire un terrain de jeu et de plaisir, mobiliser des compétences d’expression écrite comme orale de façon ludique et animée, apprendre à se mettre en scène, gérer le regard de l’autre, l’écoute et développer son imagination.
Chadeline, gagnante de la finale de slam France-Québec
Une initiative Slam à l’échelle d’une ville
https://www.tvlux.be/video/info/bastogne-1ere-scene-slam_14860.html
Lisette Ma-Neza championne de Belgique. Magnifiiiiique !
Orchestre Philharmonique et slam, étonnant mélange
« ça slame à l’orchestre », c’est le nouveau projet pédagogique qui est mené cette semaine auprès de 2000 élèves du secondaire.
L’asbl La Zone et l’OPRL se sont associés et proposent un mariage étonnant de la musique classique et du slam. Le classique et le moderne se rencontrent sur scène pour sensibiliser des jeunes du secondaire. Une collaboration inédite entre l’orchestre philharmonique royal de Liège et la Zone. Nous avons assisté au concert organisé ce matin à l’Ipes de Huy,
Les jeunes étaient invités à s’inscrire par la suite à des ateliers slam et pourquoi pas à se produire l’an prochain sur scène avec les musiciens de l’orchestre philharmonique.
Pour les malins de chez malin ou pour ceux qui veulent le devenir.
https://www.canal-.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/caracteristiques_de_la_joute_de_slam_regles_du_genre_contenus_des_textes_formes_des_performances_images_du_slam_judith_emery_bruneau_valerie_yobe.18193
Pratico-Pratique
Fiche du bricoleur de leçon
Clique sur cet excellent petit lien :
Vive le slam ! Un projet pour écrire, lire et dire ensemble
Un article d’Antoine Cicocella, école Alsace, Lunéville (Meurthe et Moselle) CE2-CM
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/book/export/html/956
4 décembre 2018
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Categories : Comment écrire