Ce n’est un secret pour personne : la plupart des
auteurs contemporains se basent sur un fait qui s’est effectivement déroulé
dans la vie réelle. On peut dire que le fait réel est inscrit dans l’ADN du
roman. L’auteur s’en empare, le malaxe,
le triture, le maquille, le déguise, le valdingue dans le temps et l’espace.
L’événement réel c’est la source de l’inspiration, l’élément déclencheur d’une
histoire singulière. Dans ‘Tutur & Cie’, nous sommes partis d’un événement
banal : une petite dispute dans la cours de récréation.
Une grève, un tremblement de terre, un objet échoué sur la plage, une odeur, un souvenir d’enfance, une photographie de vacances, une carte postale, un fait divers sont autant de lanceurs d’histoires qui toutes peuvent devenir extraordinaires. Un auteur saugrenu n’hésiterait pas à reconstruire la vie d’un personnage à partir de son annonce nécrologique.
« LAËTITIA OU LA FIN DES HOMMES » DE IVAN JABLONKA (SEUIL)
De Laëtitia Perrais, on se souvenait du visage angélique immortalisé sur un cliché relayé de toutes parts lorsque, en janvier 2011, son corps disparu fut si longtemps recherché. Volatilisée une nuit à cinquante mètres de son domicile, le sort de cette jeune fille de 18 ans à peine, belle, à l’aube de sa vie, avait ému le grand public, happé par la traque de ce corps et de la vérité que son assassin présumé, Tony Meilhon, refusa de livrer. Jusqu’à la macabre découverte, et la certitude que ce jeune homme à la dérive, récidiviste, avait bien choisi de briser de ses mains ce destin, avant de se débarrasser dans les eaux troubles de la région de Pornic, de la dépouille de sa victime. Historien, Ivan Jablonka retrace avec minutie le parcours à la dérive d’une enfant ballottée de foyer en foyer, et le chemin qui la conduisit tragiquement à une perte que l’on pressent précocement fatale. Parti en quête de la vérité, l’auteur a rencontré les proches de la victime, de l’affaire, puis assisté en 2015 au procès du « monstre » avant d’accoucher de cet objet littéraire inclassable, ni vraiment roman, ni complètement enquête, où le récit se mêle à l’analyse sociétale, juridique et politique d’un instantané judiciaire qui lui valut le prix Médicis et le prix littéraire Le Monde 2016. Adèle Bréau
Ce n’est un secret pour personne : la plupart des auteurs contemporains se basent sur un fait qui s’est effectivement déroulé dans la vie réelle. On peut dire que le fait réel est inscrit dans l’ADN du roman. L’auteur s’en empare, le malaxe, le triture, le maquille, le déguise, le valdingue dans le temps et l’espace. L’événement réel c’est la source de l’inspiration, l’élément déclencheur d’une histoire singulière. Dans ‘Tutur & Cie’, nous sommes partis d’un événement banal : une petite dispute dans la cours de récréation.
Une grève, un tremblement de terre, un objet échoué sur la plage, une odeur, un souvenir d’enfance, une photographie de vacances, une carte postale, un fait divers sont autant de lanceurs d’histoires qui toutes peuvent devenir extraordinaires. Un auteur saugrenu n’hésiterait pas à reconstruire la vie d’un personnage à partir de son annonce nécrologique.
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9 juin 2019
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